La famine, une recette coloniale

Publié le 3 août 2025

Aujourd’hui, dans plusieurs régions, de Gaza au Soudan, plusieurs millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire sévère, dont des centaines de milliers atteignent les seuils critiques de la famine (Phase 5). Bien que les images suscitent çà et là l’émotion de certains, elles laissent rarement place à un sentiment d’indignation. Finalement, ces régions ne sont-elles pas toujours sujettes aux conflits les plus complexes ? Ces peuples ne seraient-ils pas donc tout simplement condamnés à cette fatalité ?  La famine apparaît alors comme une conséquence regrettable mais inévitable de ces “conflits”. 

Pourtant, si nous prenons pour cas d’étude celui de Gaza, la famine semble être le résultat d’une stratégie bien ficelée, où la faim est orchestrée à des fins de conquête coloniale (1). L’étude des épisodes de famine en situations d’occupation démontre en effet que l’occupant israélien répète, en toute conscience, les pires épisodes de l’Histoire. Et qu’il jouit du soutien et des ressources des bourreaux d’hier, devenus aujourd’hui les meilleurs alliés de sa stratégie génocidaire et coloniale. Afin de comprendre ce qui s’y joue, Récits d’Algérie vous propose une recette à la sauce israélienne : Comment affamer une population occupée en toute légitimité.

Couvertures du journal The New York Times de 1899, 1902 et 1925 décrivant les ambitions sionistes de l’époque et mentionnant les velléités coloniales et incitations à l’instauration d’une colonie de peuplement en Palestine.

🍽️ Étape 1 – Préparer la tablée : évincer les cuisiniers humanitaires

Faire sauter les ONG à feu doux, jusqu’à évaporation de leur crédibilité internationale. Ajouter ensuite ses propres agents humanitaires, recourir au secteur privé pour affamer en toute légitimité. 

 

Nul ne peut désormais ignorer que les 2,5 millions habitants de la bande de Gaza, sous blocus israélien depuis 2007, vivent essentiellement de l’aide humanitaire. Celle-ci est en majorité distribuée par l’UNRWA, l’agence de l’ONU destinée aux réfugiés palestiniens (établie en 1949 des suites de la première guerre israélo-arabe et de l’expulsion de centaines de milliers de Palestiniens de leurs terres). Alors, première étape pour l’occupant qui souhaite affamer la population dont il maîtrise l’entrée de toutes les ressources : mettre fin à l’aide humanitaire. Pour ce faire, il lui suffira de mettre en place une campagne de décrédibilisation de l’UNRWA afin de ne pas s’attirer les foudres de l’opinion publique. 

 

C’est ainsi que les accusations de la part du gouvernement israélien ont fusé de toutes parts : l’UNRWA serait “infiltrée par le Hamas”, elle serait une “organisation terroriste”. Aussitôt, cette allégation sera reprise et légitimée par la presse occidentale (2), de Google Ads aux panneaux publicitaires, la campagne israélienne de décrédibilisation fonctionne alors à merveille. Sur les réseaux sociaux, plusieurs comptes relaient l’information et influencent l’opinion publique (3). Malgré les démentis fermes de l’ONU, plusieurs pays décident de couper leurs aides financières à l’organisation humanitaire (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Canada etc.), par devoir moral ou solidarité avec la “seule démocratie du Moyen-Orient”. Catherine Colonna, ancienne ministre de l’Europe et des affaires étrangères, lance une enquête indépendante, concluant qu’aucune preuve ne donne raison aux accusations d’Israël sur l’implication du personnel de l’UNRWA dans les attaques du 7 octobre. Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, rejette fermement ces accusations et dénonce une manipulation dont le but est de décrédibiliser les Nations Unies (4)

 

En octobre 2024, la Knesset ignore les experts et adopte une loi applicable dès janvier 2025. Les israéliens ne collaboreront et ne communiqueront plus avec l’UNRWA et les visas du personnel humanitaire ne seront plus renouvelés. Les Palestiniens perdent alors leur principale source d’aide humanitaire et la famine devient une menace de plus en plus avérée.

Un mois plus tard, en février 2025, la GHF (Gaza Humanitarian Foundation) voit le jour sous contrats américains et suisses et a désormais le monopole de la distribution d’aide humanitaire à Gaza. Mais comment fonctionne-t-elle ? Toutes les opérations sont gérées par des entreprises américaines privées dont Safe Reach Solutions et UG Solutions, dont la majorité des employés sont d’anciens membres des renseignements américains. Ce contrôle exclusif de l’aide humanitaire se caractérise aussi par la mise en place de sites de distribution dits “sécurisés” (passés de 400 à 4 après le départ de l’UNRWA de la zone) cogérés par ces entreprises privées américaines et l’armée israélienne. L’ONU, via le Haut-Commissariat aux droits de l’Homme, a utilisé des mots forts pour décrire la réalité de cette organisation, la qualifiant d’”abomination” facilitant les tueries de Palestiniens (5). D’autres ONG comme Amnesty International demandent sa dissolution.

En effet, depuis la mise en place des opérations de la GHF (fin mai 2025), plus de 600 civils (6) ont été tués au sein ou autour des dits sites de distribution. 600 civils tués, pour avoir commis le crime d’avoir besoin de se nourrir. Il est important de savoir que ces sites d’exécu- (veuillez nous excuser), ces sites de distribution “sécurisés” sont ouverts pour distribution en moyenne durant uniquement 10 minutes et que les Palestiniens sont prévenus en moyenne 17 minutes avant leur ouverture. Il n’y a ni récurrence ni planning fixe, les ouvertures et annonces sont complètement aléatoires et favorisent des situations dangereuses d’attroupement et de bousculades (7)

Les tirs retentissent et les morts s’accumulent. Israël prétend n’envoyer que des tirs d’avertissement à distance des sites afin de gérer la foule et d’assurer la sécurité. Le journal israélien Haaretz décrit pourtant une réalité toute autre, en rapportant des témoignages de soldats anonymes ayant reçu l’ordre de tirer directement sur les foules sans défense (8)

L’acheminement de l’aide humanitaire est devenu une manière aussi efficace de tuer que les bombardements. Les civils, concentrés dans des zones militarisées, deviennent des cibles faciles. Les enfants n’échappent pas à la règle. Récemment, c’est l’histoire du petit Amir qui a suscité une vive émotion. Ce jeune garçon venu chercher une aide modeste –  un sachet de riz et de lentilles – a embrassé la main du soldat américain de la GHF qui le lui a tendu. Quelques minutes plus tard, Amir est abattu par l’armée israélienne. Amir n’était qu’un enfant parmi des dizaines de milliers. C’est Anthony Aguilar lui-même, le dit soldat américain, qui a rapporté ce récit (9).

🍽️ Étape 2 – Assaisonner d’indifférence

Verser une louche de complaisance diplomatique, saupoudrer d’indignation à géométrie variable. Laisser mijoter dans l’impunité, remuer à peine. 

Il pourrait sembler inimaginable pour le monde “libre” que de telles pratiques de déshumanisation et d’exécutions demeurent impunies. Un vaste arsenal de sanctions diplomatiques et économiques – a minima – devrait en toute logique être mis en place afin de mettre fin à ces cruautés, comme ce fut le cas envers la Russie par exemple, dès février 2022. Pourtant, plutôt que d’agir contre le blocage des camions humanitaires aux frontières, d’impulser des actions concrètes ou d’imposer des sanctions, certains pays occidentaux et d’autres pays voisins choisissent de parachuter de l’aide alimentaire. La méthode est simple : obtenir l’autorisation du régime israélien afin de survoler la bande de Gaza, puis jeter des colis alimentaires à une centaine de mètres d’altitude. Nombreux de ces colis ont été largués sur des zones densément peuplées ou encore des zones dites de danger et donc interdites aux civils, ou encore dans la mer. Résultat : des tonnes de vivres endommagés (farine étalée au sol, sachets trempés, nourriture mouillée), plus d’une vingtaine de personnes mortes écrasées par les colis, ou noyées en tentant de les récupérer. Un pas de plus dans la l’humiliation et la déshumanisation des Palestiniens. 

Ces méthodes démontrent un échec collectif de la communauté internationale et un symbole de l’impuissance diplomatique. Aujourd’hui, aucun chef d’Etat n’a la volonté de s’affirmer devant Israël et les Etats-Unis et faire respecter les droits humains, pourtant si chers aux régimes démocratiques, nous apprenaient-ils. 

🍽️ Étape 3 – Réchauffer les vieux plats impériaux

Sortir du placard les anciennes recettes coloniales : confiscation des terres, punition collective, assèchement des ressources. Réchauffer à feu stratégique.

Une étude de l’IEEE (Institut espagnol d’études stratégiques) publiée en 2022 et intitulée “Starvation as a Weapon of War” analyse l’utilisation stratégique de la famine, en s’appuyant notamment sur l’exemple russe en Ukraine. La famine provoquée par l’homme y est définie comme suit : 

« La famine provoquée par l’homme, qui est au centre de cet article, est généralement un processus long, peu coûteux et silencieux. Dans ce processus, des dirigeants disposant du pouvoir et des moyens nécessaires entravent la capacité des populations ciblées à se procurer les ressources indispensables à leur survie, en particulier la nourriture.
Ce crime sert des intérêts politiques, militaires ou économiques.
Les moyens utilisés pour déclencher ce processus vont du refus d’accès des acteurs humanitaires à une zone donnée, à la fermeture de routes, de ports ou d’autres moyens de transport pour empêcher la distribution de nourriture, en passant par la destruction des récoltes, des puits ou d’autres systèmes d’accès à l’eau, etc.
Ce crime est considéré comme une arme de guerre en droit international. »

Cette définition, appliquée à l’utilisation de la famine comme arme, est plus concrète et prend en compte non seulement les mécanismes politiques et militaires à l’origine de ces famines, mais également leur encadrement juridique au regard du droit international. Selon cette étude, les quatre grandes périodes historiques témoignant de l’utilisation de la famine comme arme sont le colonialisme, les guerres totalitaires, le communisme asiatique, et les guerres civiles africaines. 

L’étude affirme également que la famine, quand elle est instrumentalisée, fait preuve d’une grande efficacité. Car elle est peu coûteuse, silencieuse et presque invisible, la famine étant souvent perçue comme une conséquence tragique de catastrophes naturelles ou de conflits armés. Cette perception est notamment due à la corrélation quasi systématique entre les conflits et la famine (10). Or, corrélation ne veut pas dire causalité. Les décisions politiques et les stratégies militaires jouent un rôle très important dans l’aggravation de l’insécurité alimentaire. En raison de ce biais de causalité illusoire, les victimes de la famine sont alors perçues comme des dommages collatéraux, et non comme des cibles délibérées.

Les objectifs stratégiques de l’utilisation de cette arme sont de trois ordres : l’extermination, la prise de contrôle des populations, la reconfiguration des territoires (colonisation, nettoyage ethnique). 

La famine perpétrée et entretenue par Israël repose sur des techniques héritées des empires coloniaux, et n’a malheureusement rien d’innovant. En empêchant la population dominée de mener ses propres récoltes, de cultiver ses propres terres, d’avoir ses propres moyens de subsistance, alors elle devient dépendante de la puissance dominante. Ce que nous observons aujourd’hui à Gaza n’est que la continuation de politiques déjà mises en place bien avant dans les territoires palestiniens occupés : contrôle ou destruction des terres agricoles palestiniennes, menaçant directement la sécurité alimentaire et économique de la population.

  • À la française

Le retour de la politique de la terre brûlée — où l’on arrache les oliviers (la « guerre des Olives »), incendie les villages et saisit les récoltes, comme durant la Nakba — s’inscrit dans une logique coloniale bien connue. L’Algérie colonisée en a été l’un des laboratoires, le maréchal Bugeaud l’instigateur : incendier les villages, raser les cultures, provoquer un déplacement forcé. Résultat : environ 500 000 Algériens des campagnes périrent, victimes de sécheresse, malnutrition et maladies liées à la destruction méthodique des ressources. Derrière cette violence planifiée, l’objectif est clair : épuiser et sévir la résistance rurale.

  • Modèle allemand

Nous pouvons aussi évoquer le génocide des Herero et Nama en Namibie, alors occupée par les Allemands. Entre 1904 et 1908, environ 75 000 personnes ont été tuées par l’armée allemande, qui avait mis en place des zones de désertification forcée. À la suite de la révolte des Herero et Nama, ces populations furent déplacées dans le désert, sans accès à l’eau ni à la nourriture. Les puits furent empoisonnés ou détruits (cf. destruction et sabotage des puits par les colons et l’armée israélienne (11)), et l’accès à la nourriture bloqué. Cette stratégie visait clairement l’extermination de la résistance par la famine. 

  • Inspiration britannique

La famine du Bengale en 1943 causa la mort d’environ trois millions de personnes. À cette époque, l’Inde était sous domination britannique. En pleine Seconde Guerre mondiale, plusieurs pays producteurs de riz en Asie avaient vu leurs exportations interrompues, ce qui avait aggravé les tensions alimentaires dans la région. Pourtant, les récoltes indiennes étaient suffisantes pour nourrir la population, y compris celle du Bengale. Malgré cela, le Royaume-Uni réquisitionna une grande partie des stocks alimentaires pour soutenir ses troupes stationnées au Moyen-Orient et asseoir sa domination coloniale en étendant son territoire. Il s’empara également des moyens de transport — bateaux, charrettes, voire éléphants — nécessaires à l’acheminement de la nourriture. Ces décisions provoquèrent non seulement une grave insécurité alimentaire, mais aussi la paralysie de l’économie régionale. La panique, la spéculation et l’envolée des prix entraînèrent rapidement l’effondrement du commerce local. Cette famine était donc orchestrée par la puissance dominante, et loin d’être un effet naturel des conflits de cette époque. 

Un autre cas d’amplification de famine est celui de l’Irlande sous domination britannique avec un bilan d’1 million de morts. Bien que la Grande Famine (1845-1852) ait été provoquée par la maladie de la pomme de terre, ses effets furent fortement aggravés par les décisions de l’Empire britannique. En effet, l’Irlande continuait à exporter du blé et du bétail vers l’Angleterre, au lieu de nourrir sa propre population. L’usage politique de la famine permettait ainsi de mieux contrôler une population irlandaise perçue comme rebelle. Il y eut donc un laisser-faire volontaire de la part de l’Empire colonial britannique. La famine ne résulte donc pas seulement de catastrophes naturelles ou de conflits armés. Elle est souvent délibérément provoquée ou exploitée comme un outil politique, économique ou militaire.

🍽️ Étape 4 – Laisser la faim infuser

Maintenir la population à feu lent. Couper l’eau, restreindre les vivres, étouffer les récoltes. Laisser mariner dans la pénurie jusqu’à ce que l’effet soit durablement absorbé. 

 

Au 2 août 2025, les estimations (Ministère de la Santé palestinien, ONU et WFP) indiquent qu’entre 150 et 160 Palestiniens sont morts de faim dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, dont environ 90 enfants. Ces chiffres, bien que largement documentés, restent probablement sous-évalués : la situation humanitaire est telle que de nombreuses victimes ne sont pas recensées et les systèmes de collecte sont presque inexistants, en partie du fait de l’accès difficile à la bande de Gaza. 

Les gazaouis sont aujourd’hui entrés dans le 5ème stade de la malnutrition correspondant à la forme la plus sévère et critique, souvent qualifiée de malnutrition aiguë sévère avec complications médicales. Elle met directement la vie en danger et nécessite une prise en charge médicale urgente (pas évident quand la quasi-totalité des hôpitaux ont été bombardés par des tirs ciblés et que le peu qui reste est à peine fonctionnel). Deux impacts de la famine vont être développés ci-dessous:

  • Impact immédiat (Médecins Sans Frontières parlent d’un “effondrement du corps humain” (12)):

Au cours des premières 24 heures : le taux de sucre s’effondre et le corps doit brûler les glucides stockés pour rester en vie

1 à 3 jours : plus de glucides, le gras est transformé en cétones pour alimenter le cerveau (les cétones sont des molécules produites par le foie à partir des graisses lorsque le corps manque de glucose (sucre) comme source principale d’énergie, jouant un rôle clé dans le métabolisme énergétique en période de jeûne, famine ou régime cétogène). 

3 à 5 jours : les muscles commencent à fondre (dont le cœur)

Si la situation persiste, il s’en suit une dégradation du système immunitaire dûe au manque de nutriments, le corps ne peut plus se protéger des infections, tout peut causer la mort (rhumes etc..), le système cardiovasculaire (refroidissement, baisse du volume du sang et les organes s’arrêtent. On est trop faible pour pleurer, trop faible pour crier. La faim peut causer des hallucinations, un coma, puis la mort. 

  • Impact générationnel : 

L’efficacité de la famine provoquée réside aussi dans sa répercussion sur le temps. Elle gangrène les gènes sur plusieurs générations et favorise : 

  1. Des retards de croissance ( enfants nés de mères sous-alimentées, susceptibles de développer des maladies chroniques à l’âge adulte comme le diabète, hypertension, maladies cardiovasculaires, trouble métabolique). 

  2. Une altération de la fertilité via un mauvais développement des organes reproducteurs (manière très subtile de réduire la natalité de la population que l’on souhaite coloniser et dont on souhaite voler les terres, encore plus subtile que l’affaire des éthiopiennes stérilisées, il n’y a pas à dire, ils s’améliorent).

  3. Des capacités cognitives réduites (QI diminué, réduction du niveau scolaire, opportunités économiques à l’avenir limitées, cycle de pauvreté perpétué). 

  4. Des conséquences génétiques (ADN altéré, transmis aux générations suivantes)

  5. Des troubles anxieux (transmission du traumatisme, dépression, peur constante)

  6. Des effets socio-économiques (moins de capital humain, croissance économique moindre

  7. Le vieillissement de la population (vieillissement accéléré, espérance de vie plus courte)

    Ces impacts ont été observés au cours de période de famine, notamment entre les années 1940 et 1970 en Chine, au Pays-Bas et au Biafra (troubles mentaux, dégradation du niveau scolaire, obésité…). Les Gazaouis, eux aussi, en font les frais. 

La famine n’est plus un dommage collatéral, elle est une opération militaire, froide, méthodique, cynique. Une arme de siège sans murailles, une stratégie d’asphyxie menée par des coalitions silencieuses. Les routes sont coupées comme on sabote les lignes ennemies. Les convois humanitaires sont stoppés net, comme on intercepte des avions espions. Les campagnes de discrédit se déploient comme on diffuse une propagande. Chaque ration de riz devient une munition que l’on retient. Chaque refus d’accès, un tir calculé. Ce n’est pas l’absence de nourriture qui tue : c’est sa mise en joue. 

 

À la mémoire de tous les Palestiniens morts de faim durant le siège israélien.

A la mémoire du petit Amir.

Free Palestine.



(1) Lire “C’est la stratégie de tout pouvoir colonial : nourrir et tuer”, de Rami Abou Jamous, publié le 28 mai 2025 sur Orient XXI
https://orientxxi.info/dossiers-et-series/c-est-la-strategie-de-tout-pouvoir-colonial-nourrir-et-tuer,8257
(2) “UK media condemned for peddling unverified Israeli intelligence which helped trigger huge aid cuts to Gza”, publié le 6 août 2024 sur Byline Times 
https://bylinetimes.com/2024/08/06/uk-media-condemned-for-peddling-unverified-israeli-intelligence-which-helped-trigger-huge-aid-cuts-to-gaza/  
(3) “Pro-Israel online influencing operation has been targeting UNRWA report”, publié le 19 mars 2024 sur AlJazeera 
https://www.aljazeera.com/news/2024/3/19/pro-israel-online-influencing-operation-has-been-targeting-unrwa-report/
(4) “We have failed the people of Gaza”, publié le 26 septembre 2024 sur UN News
https://news.un.org/en/story/2024/09/1154971?
(5) “UNRWA Commissioner general on Gaza : The humanitarian community calls for an end to the so-called Gaza Humanitarian Foundation, publié le 1er juillet 2025 sur UN.org
https://www.un.org/unispal/document/unrwa-commissioner-general-on-gaza-the-humanitarian-community-calls-for-an-end-to-the-so-called-gaza-humanitarian-foundation-ghf/?utm_source=chatgpt.com

(6)
“UN says 613 Gaza killings recorded at aid sites near humanitarian convoys”, publié le 4 juillet 2025 sur AlJazeera
https://www.aljazeera.com/news/2025/7/4/un-says-613-gaza-killings-recorded-at-aid-sites-near-humanitarian-convoys?utm_source=chatgpt.com 
(7)  Voir les travaux de Forensic Architecture https://frames.forensic-architecture.org/gaza/aid/aid-in-gaza-two-models 
(8) “IDF soldiers ordered to shoot deliberately at unarmed gazans waiting for humanitarian aid”, publié le 27 juin 2025 sur Haaretz 
https://www.haaretz.com/israel-news/2025-06-27/ty-article-magazine/.premium/idf-soldiers-ordered-to-shoot-deliberately-at-unarmed-gazans-waiting-for-humanitarian-aid/00000197-ad8e-de01-a39f-ffbe33780000?utm_source=chatgpt.com
(9) “GHF whistleblower says boy killed by israel just after he collected aid”, publié le 31 juillet 2025 sur AlJazeera
https://www.aljazeera.com/news/2025/7/31/ghf-whistleblower-says-boy-killed-by-israel-just-after-he-collected-aid?utm_source=chatgpt.com
(10) Selon le Programme alimentaire mondial (WFP), 65 % des personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë se trouvent dans des pays fragiles ou en conflit. Les conflits ont eux-mêmes augmenté de 40 % en 2023 par rapport à 2020.
(11) Lire “Israel continues to destroy xater civilians targeted while digging well in north Gaza”, publié le 19 mai 2025 sur PCHR
https://pchrgaza.org/israel-continues-to-destroy-water-sources-civilians-targeted-while-digging-well-in-north-gaza/?utm_source=chatgpt.com
(12) Lire la publication de Médecins Sans Frontières sur Instagram
https://www.instagram.com/msf_fr/p/DMuWgklqkhA/?img_index=5
Article rédigé par Salma, Farah et Fatna